Evry – Août 2008.
Je viens juste de sortir de la gare, mon carton à dessin sous le bras. Elle m’a dit que son hôtel est juste en face de la cathédrale d’Evry. J’imaginais que ça n’allait pas être trop difficile à
trouver mais à présent je dois bien reconnaître qu’il n’y a pas la moindre indication qui pourrait me guider vers cet édifice. Je me retrouve dans une espèce de rue en sous-sol avec sur la droite
un escalier qui monte vers le niveau du sol et qui sur la gauche semble déboucher sur une place. J’avise en haut de l’escalier tout une série de petites flèches qui indiquent des direction… la
cathédrale est forcément indiquée sur l’un d’eux, je me dirige vers l’escalier.
Evidement les panneaux indiquent l’hôtel de ville, la bibliothèque et diverses grandes entreprises mais aucune trace d’une cathédrale… une femme passe, je tente de l’interroger.
« - Excusez-moi madame ? »
Elle me regarde du coin de l’œil, voit mon carton à dessin et presse le pas de crainte que je ne lui demande de l’argent. Heureusement elle croise un homme qui vient vers moi.
« - Excusez-moi Monsieur ? »
« - Oui ? »
« - Je suis à la recherche de la cathédrale d’Evry mais je ne vois aucune indication… »
L’homme esquisse un large sourire, il parle avec un petit accent qui ne manque pas de charme.
« - Ah mais c’est normal elle n’est pas du tout ici ! Elle est complètement de l’autre coté de la gare…. »
Dix minutes plus tard j’arrive enfin sur la place de la Cathédrale, des enfants jouent au milieu de jet d’eau qui surgissent du sol. Je repère presque tout de suite l’hôtel. J’entre et me dirige vers l’accueil.
« - Bonjour j’ai rendez-vous avec Pr…. Mademoiselle Proie, pourriez-vous la prévenir de mon arrivée ? »
Un bref coup de téléphone plus tard je me retrouve dans l’ascenseur pour rejoindre Proie dans sa chambre. Elle m’avait contacté par mail pour me faire part de son envie de poser et comme elle prévoyait de passer par Evry sans avoir beaucoup de temps on a convenu de se rencontrer à son hôtel. J’arrive à sa porte qui est déjà ouverte, une jeune femme blonde m’attend.
« - Mademoiselle Proie ? »
« - Oui, bonjour Mr Fragon, entrez je vous prie. »
« - Fragon est mon pseudo de peintre, le ‘ monsieur’ est inadapté. »
« - Tout comme Proie n’est pas mon nom. »
La suite : Proie - 2 - La séance
