Chambre d’hôtel de Proie

« - Je vous remercie d’être venu, j’aurais aimé venir à votre atelier mais j’ai malheureusement trop peu de temps, comme je vous l’au dit je dois prendre un train vers 15h. »

« - Je dois avouer que ça n’a pas été très facile de me libérer, vous ne m’avez prévenu qu’hier. »

« - Je m’en excuse… j’ai longtemps hésité à vous faire signe, mais nos échanges par internet m’on poussée à franchir ce pas délicat. Ce que vous demandez m’attire et m’effraye en même temps. »

« - Cela se comprend mais n’ayez crainte, les choses se passeront comme nous l’avons convenu. Je vous ai apporté un exemple de mes travaux. »

J’ouvre mon carton à dessin et je commence à sortir une à une les feuilles qu’il contient. Visiblement Proie s’intéresse plus aux dessins qu’à mes explications techniques.

« - Ce ne doit pas être facile de poser comme ça… toute nue. »

« - Ce n’est pas être nu le plus difficile, parfois garder la pose 10, 15 voir 20 minutes relève du défit sportif. »

« - Je suis assez sportive, cet aspect ne m’inquiète pas. »

Elle semble réfléchir…

« - Je vous ferai bien une proposition mais j’ai peur que vous refusiez…. »

« - Dites toujours, nous verrons bien. »

« - Vous avez prévus quelque chose cette après-midi ? »

A vrai dire j’avais effectivement prévu quelques courses dans Paris à mon retour de cet entretien, mais comme Proie a son train vers 15h j’aurai tout le temps nécessaire après.

« - Pas vraiment, nous pouvons prendre notre temps. »

« - Alors voilà : je vais téléphoner pour retarder mon arrivée d’une journée et nous travaillons ensemble. »

Je ne m’y attendais pas du tout, Proie a du remarquer ma surprise.

« - Si vous ne pouvez pas ce n’est pas un problème, je n’avais qu’à m’y prendre plus tôt. »

« - C’est que…..  je n’ai rien prévu comme matériel… ni comme papier pour dessiner…. »

« - Je crois qu’il y a un magasin qui vend ce genre de chose à l’Agora. »

« - S’ils ont ce qu’il faut, pourquoi pas… »

Une heure plus tard Proie avait téléphoné pour reporter son voyage, fait annuler son billet de TGV et nous avons trouvé ce qu’il me faillait pour travailler convenablement.

« - Je crois que nous sommes prêt ? »

« - En effet nous pourrons commencer quand tu le voudras. »

« - Bien, déshabille-toi. »

D’un seul geste Proie retire sa robe légère et comme elle ne portait pas de dessous se retrouve nue avant même que j’ai eu le temps d’ouvrir mon bloc de papier aquarelle tout neuf.

« - Bon… commence à chercher une pose, tu devras la tenir au moins dix minutes, ne l’oublie pas »

Proie tourne un peu, cherche un appui, puis se fige.

« - Ca va comme ça ? »

La suite : Proie - 3 - fin de séance